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Titre :L'Aiglon, acte 2 scène 8, tirade de Flambeau : À la fin nous étions trop fatigués
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Rostand, Edmond
Interprète(s) :Coquelin, Benoît Constant (Coquelin aîné)
Genre :Diction : théâtre
Fichier audio :
Photo(s) :
PhotoPhoto
Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :17 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Zonophone international Company
Numéro de catalogue :11902
Date de l'enregistrement :1903 jan.-fév.
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc+
Vitesse (tours/minute) :76
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :31-03-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :L'Aiglon, acte 2, scène 8

[...]

A la fin nous étions trop fatigués!...
Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades,
Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades,
Sans espoir de duchés ni de dotations;
Nous qui marchions toujours et jamais n'avancions;
Trop simples et trop gueux pour que l'espoir nous berne
De ce fameux bâton qu'on a dans sa giberne;
Nous qui par tous les temps n'avons cessé d'aller,
Suant sans avoir peur, grelottant sans trembler,
Ne nous soutenant plus qu'à force de trompette,
De fièvre, et de chansons qu'en marchant on répète;
Nous sur lesquels pendant dix-sept ans, songez-y,
Sac, sabre, tournevis, pierres à feu, fusil,
-Ne parlons pas du poids toujours absent des vivres!-
Ont fait le doux total de cinquante-huit livres;
Nous qui coiffés d'oursons sous les ciels tropicaux,
Sous les neiges n'avions même plus de shakos;
Qui d'Espagne en Autriche exécutions des trottes;
Nous qui pour arracher ainsi que des carottes
Nos jambes à la boue énorme des chemins,
Devions les empoigner quelque fois à deux mains;
Nous qui pour notre toux n'ayant pas de jujube,
Prenions des bains de pied d'un jour dans le Danube;
Nous qui n'avions le temps quand un bel officier
Arrivait, au galop de chasse, nous crier :
"L'ennemi nous attaque, il faut qu'on le repousse!"
Que de manger un blanc de corbeau sur le pouce,
Ou vivement, avec un peu de neige, encor,
De nous faire un sorbet au sang de cheval mort;
Nous qui, la nuit, n'avions pas peur des balles,
Mais de nous réveiller, le matin, cannibales;
Nous qui marchant et nous battant à jeun
Ne cessions de marcher
Que pour nous battre,
Et de nous battre un contre quatre,
Que pour marcher, et de marcher que pour nous battre,
Marchant et nous battant, maigres, nus, noirs et gais...
Nous, nous ne l'étions pas, peut-être, fatigués?

[...]



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